Le dépistage du cancer : mettre toutes les chances de son côté

Réf. PP-ONC-FRA-0474

Dépister un cancer très tôt, parfois avant même l'apparition du moindre symptôme, permet de mettre en place une prise en charge précoce. À la clé : un meilleur pronostic, moins de séquelles liées aux traitements et une qualité de vie améliorée. Il est même possible d'éviter l’apparition d’un cancer, en repérant et en traitant une anomalie(1).


 Le dépistage : pour qui ? 

Le plan Cancer III exprime très clairement la volonté des professionnels de santé de favoriser les diagnostics précoces grâce au dépistage. Pour cela, le plan préconise de mieux cibler les actions de prévention et les campagnes de dépistage vers les populations dites à risque, ainsi que de réduire les inégalités sociales, territoriales ou économiques face à la maladie(1).

Afin que le dépistage soit efficace, il est proposé en fonction de critères bien définis établis par les autorités de santé :

  • l’âge des personnes concernées,
  • l’absence de symptômes,
  • la présence ou non de facteurs de risques,
  • le rythme des examens,
  • la fréquence de la maladie recherchée.(2)

 Le dépistage : comment ?(3) 

Il existe d’ores-et-déjà des campagnes de dépistage organisées sur tout le territoire pour les cancers colorectal, du sein, du col de l’utérus. Le dépistage s’adresse donc à tout le monde, à partir d’un certain âge : il concerne toutes les femmes entre 50 et 74 ans pour les cancers du sein, toutes les femmes entre 25 et 65 ans pour les cancers du col de l’utérus, les hommes et les femmes entre 50 et 74 ans pour les cancers du côlon et du rectum.

Le principe d'un dépistage est simple : il s'agit d’un examen, appelé test, permettant de détecter les personnes qui sont plus susceptibles que d’autres d’être porteuses d’un cancer à son tout début. 

Le test peut consister en :

  • un examen radiologique, comme la mammographie pour le cancer du sein,
  • un examen des cellules par le microscope, comme le frottis cervical pour les lésions du col de l’utérus,
  • une recherche d’un saignement anormal du tube digestif, comme l’Hémoccult II® pour les polypes et les cancers du côlon et du rectum.

Il existe actuellement deux modes de dépistage :

  • le dépistage individuel, que vous réalisez sur les conseils de votre médecin,
  • le dépistage organisé dans le cadre de campagnes comme il en existe pour les cancers du sein, du côlon et du rectum. N'importe qui peut en bénéficier le but est véritablement de garantir à chacun, sur tout le territoire, un accès identique au dépistage et le meilleur niveau de prise en charge possible.

 

Références
1. Plan cancer 2014-2019. Guérir et prévenir les cancers : donnons les mêmes chances à tous, partout en France. http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/2014-02-03_Plan_cancer.pdf
2. INCa. Dépistage des cancers : recommandations et conduites à tenir. Etat des connaissances au 29 avril 2016. http://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Memo-depistage-des-cancers-recommandations-et-conduites-a-tenir 
3. LNCC. Le dépistage des cancers. Grand public. Octobre 2009.