Les examens de diagnostic du cancer du poumon
Réf. PP-ONC-FRA-0554
Lorsqu’un cancer du poumon métastatique se développe, il peut parfois provoquer des symptômes. Il se développe d’abord dans le poumon sous la forme d’une tumeur primaire, puis des cellules s'en détachent et vont venir coloniser d’autres parties du corps et former des métastases. Quels sont les examens qui permettent le diagnostic d’un cancer au stade métastatique (ou de stade IV) ?
Le diagnostic du cancer du poumon non à petites cellules
Le cancer du poumon non à petites cellules a pu être découvert de différentes manières : lors d’un examen de routine, ou bien à la suite de symptômes distinctifs, comme une toux persistante ou des douleurs au niveau de la poitrine.
Ces symptômes pouvant être liés à une toute autre condition, il est impératif d’effectuer des examens plus poussés afin de diagnostiquer formellement un cancer du poumon, et, le cas échéant, de déterminer si un cancer du poumon plus précoce s'est métastasé.
Les tests de diagnostic d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique
L'examen clinique
Il consiste d’abord en une entrevue avec le médecin de votre proche. Il lui posera des questions sur ses antécédents médicaux, les symptômes et leur apparition, les médicaments utilisés, ses habitudes de vie. Lors de l’auscultation, le médecin examinera son thorax et ses ganglions. Ce type d’examen permet de déceler des manifestations physiques, comme une masse palpable ou un gonflement, afin de déterminer si le cancer du poumon s’est propagé dans le reste du corps, au niveau des ganglions par exemple.
Les tests d’imagerie
Les médecins utilisent des tests d'imagerie pour déterminer l'emplacement et la taille de la tumeur, et ainsi regarder si le cancer s’est propagé à d’autres parties du corps.
- La radiographie : cette technique permet de créer une image des structures à l'intérieur du corps, en utilisant une petite quantité de rayonnement. On parle alors de radiographie pulmonaire.
- Le scanner : un scanner du thorax permet d’évaluer la taille de la tumeur et son étendue. Un scanner ou une IRM d’autres régions du corps, comme le cerveau par exemple, permet de déceler la présence de métastases. Enfin, les métastases osseuses seront repérées par scintigraphie ou scanner.
- La tomographie par émission de positons (TEP scan ou PET scan) : pour cet examen, un produit traceur est injecté et va se fixer sur les cellules. Un appareil crée des images en 3 dimensions (3D) montrant les accumulations du traceur dans son organisme. Ces clichés montrent le fonctionnement des organes et des tissus. Cet examen peut durer quelques heures et a lieu dans un centre d’imagerie ou à l’hôpital.
- L’imagerie par résonance magnétique (IRM) : l’IRM est utilisée soit en complément, soit en remplacement d'autres techniques d'imagerie. Elle permet d’obtenir une image en trois dimensions grâce à des ondes et un champ magnétique pour mieux déterminer l’étendue du cancer. Cet examen a lieu dans un centre d’imagerie ou à l’hôpital. Un produit de contraste peut être nécessaire pour améliorer la qualité de l’image.
Les tests cytologiques
L’examen cytologique s’effectue en laboratoire. Il consiste à récupérer et à observer des cellules cancéreuses qui se sont spontanément détachées de la tumeur. Il diffère de la biopsie, qui consiste à prélever un morceau de la tumeur.
On distingue plusieurs types d’examens cytologiques :
- la bronchoscopie : on effectue un lavage broncho-alvéolaire à l'aide d'une solution saline qui nettoie la surface des voies respiratoires. La solution est ensuite récupérée et étudiée afin de déterminer la présence de cellules cancéreuses,
- la thoracocentèse et le drainage pleural : en cas d'accumulation de liquide autour des poumons (appelé « épanchement pleural »), les médecins peuvent pratiquer une thoracocentèse afin de déterminer s'il s'agit d'un cancer qui a atteint la plèvre, c’est à dire la muqueuse des poumons. La technique consiste à insérer une aiguille creuse entre les côtes pour drainer le liquide, qui est alors examiné au microscope pour détecter la présence de cellules cancéreuses,
- la péricardiocentèse et le drainage péricardique : de manière similaire à la thoracocentèse, le prélèvement s’effectue cette fois au niveau de la région du cœur.
Il existe enfin un dernier test: la biopsie. Elle consiste à prélever quelques-unes des cellules qui composent la tumeur et à les étudier au microscope. Cette technique est expliquée en détails dans le chapitre « biopsie ».
Ces examens sont indispensables pour confirmer la présence d’un cancer du poumon non à petites cellules métastatique ou non, et surtout pour choisir le traitement le plus approprié.
Références :
1. INCa
2. Cancer.be
3. ESMO Cancer du poumon non à petites cellules : un guide pour les patients