L'immunothérapie, un traitement précieux contre le cancer du poumon

Réf. PP-ONC-FRA-0508

Le système immunitaire correspond à l’ensemble des cellules, des tissus et des organes qui assurent la défense de l’organisme contre les agents étrangers (bactéries, virus) ou anormaux (cellules cancéreuses). Ce système comprend le système lymphatique (ensemble des vaisseaux, tissus et organes qui produisent, stockent et transportent les lymphocytes qui sont en charge de lutter contre les infections et les autres maladies. Le système lymphatique fait partie du système immunitaire), les cellules de défense et les différentes molécules que ces cellules sont susceptibles de produire. Face aux cellules cancéreuses, votre système immunitaire ne sait pas se défendre seul. L’immunothérapie l’aide alors à reconnaître ces cellules et à les combattre.


 L'immunothérapie à la rescousse (2),(3) 

Malheureusement, le système immunitaire a plus de difficulté à cibler les cellules cancéreuses. Elles parviennent en effet à déjouer votre système de défense soit en passant inaperçues, soit en bloquant l’action des molécules à l’origine du mécanisme de défense immunitaire. 
L’immunothérapie a donc pour objectif d'aider votre système immunitaire à reconnaître les cellules tumorales et à renforcer sa réponse pour les détruire.

 Les inhibiteurs de points de contrôle (1),(2),(3) 

Parmi les différents types d’immunothérapie, on compte les inhibiteurs de points de contrôle. Le système immunitaire dispose d’un système de reconnaissance, avec des « points de contrôle » qui lui permet d’identifier les éléments dangereux. Les cellules cancéreuses parviennent à bloquer ces points de contrôle et échappent ainsi à leur élimination. Les inhibiteurs de point de contrôle permettent alors d’aider le système immunitaire à détecter ces cellules cancéreuses.
Comme vu dans le chapitre « Les différents types », certains cancers du poumon non à petites cellules (CPNPC) se caractérisent par un taux anormalement élevé d’une protéine appelée PD-L1. Cette protéine constitue un point de contrôle : elle se trouve sur certaines cellules saines mais est présente de manière anormalement élevée dans certains cancers. PD-L1 a pour rôle de désactiver la réponse immunitaire de l’organisme ; les cellules cancéreuses échappent ainsi à la destruction. 
Les médicaments inhibiteurs de PD-L1 sont utilisés comme traitement des CPNPC métastatiques pour éliminer les cellules cancéreuses exprimant PD-L1.
Ce type de traitement peut être administré en première intention, ou après l’arrêt du fonctionnement d’un premier traitement.

Comme tout traitement, l’immunothérapie peut entraîner des effets indésirables souvent spécifiques à ce type de thérapie, incluant des réactions cutanées et un état fébrile. Votre équipe médicale vous renseignera et vous indiquera des moyens de mieux les supporter.

Si vous ressentez un quelconque effet indésirable, parlez-en à votre médecin, votre pharmacien ou à votre infirmier/ère. 
Vous pouvez déclarer les effets indésirables directement via le portail de signalement des évènements sanitaires indésirables du ministère chargé de la santé www.signalement-sante.gouv.fr. Pour plus d’information, consulter la rubrique « Déclarer un effet indésirable » sur le site Internet de l’ANSM : http://ansm.sante.fr. En signalant les effets indésirables, vous contribuez à fournir davantage d’informations sur la sécurité du médicament.

Références :
1. ESMO for patients 
2. NCCN for patients 
3. https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Se-faire-soigner/Traitements/Therapies-ciblees-et-immunotherapie-specifique/Immunotherapie-mode-d-action
4. Les traitements des cancers du poumon INCa 2017