Les différents types de cancer du rein métastatique
Réf. PP-ONC-FRA-0435
Le carcinome rénal (CR) représente environ 90% de tous les cancers du rein. Les différents types de CR se distinguent généralement par la manière dont les cellules cancéreuses apparaissent sous un microscope(2).
Les principaux types de carcinomes rénaux
Le carcinome à cellules claires
Ce type de CR représente environ 70 à 80% des cas. Dans la tumeur, les cellules ont un aspect clair ou pâle. La croissance de ces cellules peut être lente ou rapide.
Le carcinome papillaire
Après le carcinome à cellules claires, le carcinome papillaire est la forme la plus courante de cancer des cellules rénales (environ 10 à 15%). Sous un microscope, les cellules ont des projections qui ressemblent à des doigts. Le CR papillaire est divisé en deux sous-types, appelés type 1 et type 2.
Le carcinome chromophobe
Seulement 5% des personnes atteintes de carcinome rénal sont atteintes de carcinome à cellules chromophobes. Bien que ces cellules cancéreuses rares puissent ressembler à celles du carcinome à cellules claires, elles ont tendance à être plus grandes et ont d'autres caractéristiques microscopiques distinctives. Ce type de tumeur a tendance à être moins agressif que les autres types.
Il existe d’autres types de carcinomes rénaux, comme le carcinome rénal tubulaire et le carcinome rénal oncocytaire, mais ces formes sont beaucoup plus rares.
Le carcinome rénal héréditaire
La plupart des cancers du rein se développent de manière sporadique. Cependant, dans de très rares cas (environ 2 à 3 % des cas de cancers du rein), la maladie est due à une prédisposition génétique. On parle alors de carcinome rénal héréditaire ou familial. Contrairement au carcinome rénal non héréditaire, ce type de cancer se présente le plus souvent de manière bilatérale : les personnes ont un risque accru de développer des tumeurs sur les deux reins, et le risque de tumeurs multiples est également plus élevé. Enfin, ce cancer rénal héréditaire a tendance à se présenter chez des individus plus jeunes.
Les gènes responsables de cette maladie ont été identifiés : ils présentent une anomalie qui rend les cellules anormales. Ces gènes sont transmis avec cette anomalie. Dans la grande majorité des cas, il s’agit d’un gène situé sur le chromosome 3, appelé VHL. Cette mutation provoque une maladie génétique : la maladie de Von Hippel-Lindau (VHL). Les patients atteints de cette maladie ont un risque élevé de développer un carcinome rénal au cours de leur vie.
Outre le gène VHL, d’autres gènes ont été́ identifiés comme impliqués dans les formes familiales de carcinome rénal ou dans le syndrome de Birt-Hogg-Dubé par exemple.
Références
1. B, Escudier. Renal cell carcinoma: ESMO Clinical Practice Guidelines for diagnosis, treatment and follow-up. Annals of Oncology : v58 - v68, 2016.
2. Medical Treatment of renal cancer : New Horizons. British Journal of Cancer (2016) 115, 505–516 | doi: 10.1038/bjc.2016.230
3. INCa. Les cancers du rein héréditaire. Cancer du rein - Les cancers du rein héréditaire. Disponible sur le site de l'INCa. Consulté le 05/06/219
4. O, Yddoussalah. Carcinome rénal à cellules chromophobes: à propos de quatre cas et revue de la literature. Octobre 2015. The Pan African Medical Journal. Pan Afr Med J. 2015; 22: 123.